Test
Passons maintenant au test de ce Cooler Master MK770. Nous l’avons mis à l’épreuve dans à peu près tous les scénarios : jeux vidéo, bureautique, etc…
La prise en main :
Contrairement à un clavier 104 touches tout à fait classique, ce modèle Cooler Master nécessitera un petit temps d’adaptation. Effectivement, son layout peu commun fait que l’on se trompera aisément de touches au début, lorsqu’on l’utilisera. Parmi les choses perturbantes : le positionnement de la touche suppr. ou encore celle du pavé fléché. Cet agencement sera d’autant plus déroutant si vous venez d’un clavier compacte type 60/65%.
De plus, étant donné qu’il en manque quelques unes, certains fonctions du clavier sont doublées. On pense notamment à l’impression d’écran qui nécessitera l’appui simultané sur les touches Fn et 8. C’est également le cas de certaines fonctions de navigation comme les touches « Début ». Ici aussi un appui simultané sur Fn + ) ou 7 (pavé numérique) sera nécessaire.
Cependant, si vous êtes du genre à vouloir AB-SO-LU-MENT un pavé numérique, tout en cherchant à conserver de la place sur votre bureau, c’est un clavier à considérer. La suppression de certaines touches permet de gagner un espace non négligeable sur un bureau. Là où un Duck One 3 est trop gros (à mon goût), ce MK770 passe beaucoup mieux… Bon, sans pour autant être aussi compact que le Function MiniTKL de NZXT, c’est tout à fait acceptable.
Autrement, ce modèle propose notamment une molette de gestion du son, ce qui est, à mon sens, plus pratique que de passer par des raccourcis clavier. Cette dernière est en métal et est assez lourde. Clairement, elle est très qualitative. Sinon, à l’arrière, nous retrouvons le fameux sélecteur permettant de choisir le monde de connexion au PC : Bluetooth, 2,4 GHz ou filaire. Cela dépendra simplement de la position dudit sélecteur.
Par défaut, le clavier, dans cette version grise, arrive avec un keyset en ABS. Nous aurions aimé du PBT, qui est présent sur la version Macaron en série limitée, sans surcoût. Toutefois, s’il vous prend de vouloir le changer, attention à ce que vous choisissez puisque la bottom row n’est pas standard. Les trois dernières touches, à droite de la barre espace sont au format 1U contre 1,25U pour un clavier standard.
Enfin, petit mot sur la case qui manque quelque peu de rigidité à notre goût. Lorsque l’on appuie sur le clavier, cette dernière a tendance à se « plier », plus que sur d’autres modèles. En soit, cela ne gêne pas le fonctionnement du clavier, mais ça devait être précisé.
Autonomie/réception :
Malheureusement, ayant reçu ce modèle assez tard, nous n’avons pas pu tester l’autonomie de manière approfondie. Quant à la réception, cette dernière est plutôt bonne, puisque même à 2m30 du PC, posé sur une table encombrée, nous n’avons pas perçu de soucis à la frappe… Contrairement à un Corsair K70 Mini Wireless qui a tendance à « zapper » des touches ou à supprimer des mots entiers lorsque l’on appuie sur la touche backspace. Pour un usage multimédia, nous avons là un bon candidat si vous souhaitez vous en servir avec un PC branché sur une TV.
Les commutateurs :
Avec ce nouveau clavier, la marque Cooler Master décide d’opter pour des commutateurs Kailh Box Red V2. La particularité de ce modèle ? Ils sont pré-lubrifiés. Sur le papier, cela permet d’améliorer la fluidité du switch tout en réduisant le bruit qu’il émet.
Dans les faits, c’est clairement le cas puisque les frottements de ce type d’interrupteurs sont grandement atténués. Certes, nous n’arrivons pas au niveau des commutateurs optiques que l’on retrouve dans un Apex Pro (SteelSeries) par exemple, mais on sent déjà une grande différence par rapport aux modèles non-lubrifiés. D’autant que le bruit est également beaucoup plus mat, plus grave.
Maintenant, du côté de leurs caractéristiques, ces Kailh Box Red v2 nécessitent une force de 40g pour l’activation. Nous sommes à 5g de moins qu’un Cherry MX Red pour la comparaison. La course ainsi que le point d’accentuation sont également raccourcis, toujours face l’offre de Cherry. En effet, le point d’activation est situé à 1,8 mm sur les 3,6 mm totaux. Chez Cherry, on est à 2 mm sur 4 mm au total.
Dans les faits, la différence n’est pas flagrante, à moins de vraiment avoir l’habitude des interrupteurs allemands, le passage à ces Kailh devrait se faire sans encombres.
Maintenant, ce clavier a la particularité de proposer des commutateurs dits « hot-swappables ». Si on le souhaite, on pourra facilement les changer en retirant ceux installés actuellement via le switch-puller fourni dans la partie accessoires. Le changement se fait simplement en appuyant sur les pattes de verrouillage du commutateur et en tirant dessus.
Concernant l’aspect technique, le PCB de ce clavier Cooler Master prend en charge les commutateurs à trois et cinq broches. Vulgairement, vous pourrez y mettre presque n’importe quel switches dessus contrairement au clavier K70 Pro Mini de Corsair qui se limitait aux modèles à trois broches. En gros, si vous le souhaitez, vous pourrez y monter les Glorious Raptor.
Le bruit :
Concernant le bruit, c’est vraiment sur cette partie que le clavier se distingue de la concurrence et de très, très loin. Effectivement, il profite d’une très bonne isolation pour un clavier grand public. Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, nous retrouvons trois couches d’isolants phoniques. Une première en silicone venant remplir la case. Ensuite nous retrouvons le PCB du clavier sur lequel se trouve une couche en EVA elle-même recouverte par une seconde couche de silicone.
Dans les faits et couplé aux commutateurs pré-lubrifiés de série, le bruit du clavier est donc très atténué. De plus, l’isolation importante dans le socle du clavier fait qu’il n’y aura aucune résonnance, ce qui rend ce modèle particulièrement agréable à utiliser. Et plus important, il ne dérangera pas votre entourage !
Enfin, comme on peut l’entendre, il n’y aucun bruit de ressort à la frappe, aucune résonnance métallique de quelque sorte que ce soit, bref, vraie grosse surprise !
Le RGB :
La partie éclairage de ce MK770 se comporte comme elle se doit, le lettrage des touches est donc bien éclairé. On retiendra simplement que les caractères spéciaux sont bien plus ternes. Sorti de ça, rien de particulièrement novateur puisque l’éclairage se diffuse simplement au travers de la cage du commutateur via une diode positionnée en position haute par rapport au switch. D’ailleurs, c’est pour cette raison que le haut de la touche est bien éclairé et que le bas l’est moins.
Quant aux couleurs, rien d’alarmant avec des teintes jaunes bien restituées, idem pour le blanc. On distinguera simplement les faisceaux de lumière rouge/bleu/vert (générés par les diodes RGB) entre les touches. Enfin, la luminosité affiche une intensité tout à fait convenable !
