Microsoft vient de présenter ses premières puces IA « maison ». Le géant du logiciel vient ainsi d’annoncer l’accélérateur Azure Maia AI et le processeur Azure Cobalt ARM lors de l’événement Microsoft Ignite. L’arrivée de ces puces n’est pas une surprise puisque la rumeur courait depuis quelques années de travaux allant dans ce sens. On sait maintenant que l’accélérateur Maia AI est déjà utilisé par OpenAI. D’ailleurs, dans sa communication Microsoft affiche clairement la couleur dans le domaine de l’IA et affirme que la maitrise de ses puces représente « une dernière pièce du puzzle ».
Microsoft construit l’infrastructure pour soutenir l’innovation en matière d’IA et nous réinventons chaque aspect de nos centres de données pour répondre aux besoins de nos clients. À l’échelle à laquelle nous opérons, il est important pour nous d’optimiser et d’intégrer chaque couche de la pile d’infrastructures afin de maximiser les performances, de diversifier notre chaîne d’approvisionnement et de donner à nos clients le choix en matière d’infrastructure. Scott Guthrie, vice-président exécutif du groupe Cloud + AI de Microsoft.
Une fois les annonces décortiquées, il faut bien reconnaitre que Microsoft a livré très peu d’information technique sur ses puces. On apprendre cependant que le processeur Azure Cobalt 100 est un SoC ARM construit chez TSMC avec le node 5nm. Microsoft estime que le choix d’ARM lui permet d’obtenir le maximum de « performances par watt » pour les centres de données de l’entreprise. Ce SoC dispose d’un total de 128 cœurs Neoverse N2 avec prise en charge de la mémoire DDR5 à 12 canaux et des performances par cœur jusqu’à 40 % supérieures par rapport aux puces de serveur ARM sortantes. L’idée de sortir de la dépendance de Nvidia AMD et Intel est louable (même si Microsoft continue à acheter massivement des équipements à ces entreprises)…Mais reste un partenaire qui est de plus en plus incontournable (et problématique ?) : TSMC.
