Apple a toujours eu un comportement plutôt agressif en ce qui concerne la gestion de ses propriétés intellectuelles et de ses marques. Depuis ces dernières années, Apple s’est lancée dans une sorte de quête en matière de dépôt de marques. Selon un rapport du Tech Transparency Project , Apple a ainsi déposé plus de marques que Microsoft, Facebook, Amazon et Google combinés. Cependant, il semble qu’on soit passé à un niveau ultime avec l’action que vient d’intenter la marque américaine envers la plus ancienne et la plus grande organisation d’agriculteurs fruitiers de Suisse, une organisation vieille de 111 ans, pour l’obliger à changer de logo.
Quand on voit le logo de l’entreprise Suisse, il semble difficile de comprendre en quoi celui-ci porterait atteinte à la marque américaine. Sauf a vouloir déposer l’usage générale de la pomme…Ce qui pourrait poser de nombreux problèmes dans le futur si par malheur la justice donnait raison à Apple. C’est bien ce qui inquiète Jimmy Mariéthoz, directeur de l’Union des Fruits Suisses : Leur objectif ici est vraiment de détenir les droits sur une vraie pomme, ce qui, pour nous, est quelque chose qui est vraiment presque universel… qui devrait être gratuit pour tout le monde.
Cette démarche n’est pas anecdotique puisqu’elle fait suite à des demandes similaires formulées auprès de divers autorités dans le monde, avec plus ou moins de succès. La quête d’Apple pour détenir les droits de propriété intellectuelle sur quelque chose d’aussi générique qu’un fruit a de quoi réellement inquiéter au plus haut point.
Apple : l’esprit orwellien appliqué jusque dans le logo
Ainsi depuis quelques années, Apple a poursuivi une application de préparation de repas avec un logo de poire, un auteur-compositeur nommé Frankie Pineapple, une piste cyclable allemande, une papeterie du nom de PapperApple et quelques autres. Toutes ces actions s’exerçant avec la puissance de feu financière d’Apple sur des organisations beaucoup plus modestes qui souvent préfèrent stopper les procédures avant de se retrouver ruinées par les frais de justice. Un grand paradoxe pour une entreprise qui dénonçait le monde orwellien en 1984 pour lancer son produit phare…
bah, boycott !