Derrière notre titre, les plus informés d’entres vous ne devraient pas découvrir la lune. La polyvalence de Windows 11 ne lui permet pas de lutter avec SteamOS quand l’utilisation est exclusivement le gaming. C’est encore plus flagrant quand on fait cette comparaison sous le prisme des nouvelles consoles portatives PCs qui sont évidemment contraintes en matière de puissance, de mémoire et évidemment d’autonomie. Nous savons que Microsoft est conscient du danger et que le géant du logiciel est en train de réagir. Les nouveaux tests que nous relayons aujourd’hui confirment l’urgence de la situation.
SteamOS vs Windows 11 : La Legion Go S en cobaye
C’est une nouvelle fois la console Lenovo Legion Go S qui va servir de base de tests. Ces derniers confirment une nouvelle fois que les jeux récents fonctionnent bien mieux sur SteamOS 3.7 que sur Windows 11. Dans ce test, nos confrères ont utilisé la version SteamOS installée d’origine avec la Legion Go S. Sur cette base cinq jeux 3D sortis ces cinq dernières années ont été testés à l’aide d’outils d’analyse comparative intégrés et de deux niveaux de performances graphiques/résolution différents. Ensuite, sur la même console, une installation propre de Windows 11 a été faite en utilisant les outils et les pilotes mis à disposition par Lenovo (aucune bidouille ni amélioration). Une fois le tout fonctionnel, les mêmes tests sur les mêmes jeux téléchargés via Steam pour Windows ont été lancés. Cependant, durant le premier round de tests, il a été remarqué que le pilote graphique officiel Lenovo Legion Go était daté par rapport à ce que faisait Asus notamment sur le même SoC. Une session supplémentaire de tests a donc été relancée en utilisant ces pilotes plus récents pour disposer de la meilleure comparaison.
Un constat implacable mais qui ne préjuge en rien de l’avenir
Sous SteamOS, il est difficile de ne pas constater une bien meilleure fluidité pour quatre jeux sur les cinq testés. Seul Borderlands 3 a présenté des performances similaires sur les deux systèmes d’exploitation, avec Windows affichant des taux d’images légèrement supérieurs dans les benchmarks de ce titre. Même avec le drivers ASUS plus favorable à la configuration Windows, on observe des différences de FPS allant de 8 à 36 % en faveur de la configuration sous SteamOS…Ce qui est loin d’être négligeable. Pourtant ces chiffres, aussi impressionnant soient-ils ne sont pas insurmontables pour l’armée d’ingénieurs dont dispose Microsoft.
Mais s’il y a bien un point indiscutable c’est sur l’expérience utilisateur. SteamOS propose une interface ainsi qu’une expérience de jeu nettement plus fluides, comme nous l’avons précédemment mentionné dans d’autres articles. Le poids de SteamOS est aussi un élément très favorable en comparaison de l’embonpoint de Windows 11 en particulier en raison de son cahier des charges multiusages. Mais il ne faut pas non plus idéaliser la position de l’OS de Valve. Même si Valve améliore constamment la compatibilité de SteamOS avec des équipements autres que le Steam Deck, de nombreux jeux rencontrent encore des soucis sur cette plateforme. Certains titres sont totalement incompatibles pour diverses raisons, tandis que d’autres exigent des astuces élaborées pour fonctionner en dehors de l’environnement Windows. De plus, le système d’exploitation ne prend toujours pas en charge certaines configurations PC comme ceux équipés de processeurs Intel, de cartes graphiques Nvidia, et même de certaines puces AMD plus récentes. Si le catalogue Steam est un vrai argument, Microsoft a tout de même frappé très fort avec son Game Pass. L’interface utilisateur et les performances sont attendues en forte amélioration et il ne faudra pas attendre longtemps pour les mesurer. C’est en effet en cette fin d’année que Microsoft va nous livrer une tendance, avec le lancement de la Rog Xbox Ally qui sera la première à bénéficier exclusivement de ce “nouveau” Windows optimisé. Une chose semble évidente : Microsoft n’a pas l’intention de partager le “gâteau” gaming et Windows est au cœur de sa stratégie.