Taïwan : TSMC doit garder sa technologie de pointe sur l’île

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A Taïwan, le gouvernement vient de prendre une position défensive au regard de la situation de TSMC et de ses futures implantations aux USA comme ailleurs. En effet, un projet de loi est en préparation et devrait être approuvé d’ici la fin de l’année. Ce dernier exige tout simplement que les technologies de pointes restent exclusivement localisées sur l’Ile. Par voie de conséquence, cela indique que les sites de fabrication de TSMC à l’étranger ne devraient pas être autorisées à être à disposer des derniers process de fabrication.

TSMC US invest
initialement le coup de pression de Trump a déclenché une annonce d’investissement massif de TSMC aux US…Mais le gouvernement Taïwanais considère que c’est une étape vers l’affaiblissement de son “Silicon Shield”.

Silicon Shield : la règle que Taïwan veut préserver pour se protéger.

Jusque là, la théorie du Silicon Shield était l’unique règle observée par les autorités locales au regards de TSMC. Pour mémoire, cette philosophie du « bouclier de silicium » suggère que le rôle central de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs constitue un moyen de dissuasion contre l’agression chinoise. Si les USA exigent maintenant que les meilleures usines soient localisées chez eux, cette philosophie devient plus fragile. La réaction taïwanaise s’explique sous cet angle.

On ne sait pas si la position du gouvernement est définitive ou si elle participe à un jeu de poker avec l’administration américaine. Cependant, l’idée principale est qu’une implantation TSMC à l’étranger ne pourra exploiter que le node N+1 au mieux. Ce qui signifie que les foundries TSMC hors de Taïwan devront toujours avoir, à minima, un process de retard par rapport à la production de pointe localisée à Taiwan. Si on va même jusqu’au bout de la logique du projet, l’exportation de nouvelles technologies pourrait même être interdite. Pire, il faut bien prendre en compte que le temps entre le passage d’une génération de process a une autre a tendance à augmenter.

Pour aller plus loin :
Glacier One D30 X2 : des AIO phanteks en 360 et 420 mm
TSMC node calendar
Le véritable successeur de N2 n’est pas A16 (qui est en fait le nom du N2P+), mais A14

Le gouvernement de Taïwan ne compte pas laisser TSMC transférer sa technologie

Ainsi, la notation “N+1” chez TSMC ne doit pas être interprétée comme une indication qu’un nouveau procédé de fabrication verra le jour un an plus tard. Cette nomenclature ne reflète pas une progression linéaire ou prévisible dans le temps. Ces derniers temps, les écarts entre les lancements de nouveaux procédés se sont creusés. Cela signifie que le développement et la mise en production des technologies avancées prennent plus de temps, probablement en raison de leur complexité croissante. Nous voyons donc défiler des évolutions des process en cours (voir le tableau plus haut). Les experts estiment qu’on se dirige vers un temps de 2 à 3 ans pour passer d’un process à un autre. C’est ainsi une douche froide pour les entreprises comme Apple, Nvidia ou AMD qui espéraient notamment que TSMC allait ouvrir trois sites supplémentaires qui permettraient de disposer des meilleures process de fabrication directement aux États-Unis.

 

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