De plus en plus l’intelligence artificielle se pose comme un secteur stratégique. D’une part, c’est un marché colossal. D’autre part, de plus en plus de pays cherchent à acquérir de matériel puissant pour faire fonctionner leur IA. Toutefois, ce matériel est rare et garantir son approvisionnement n’est pas chose aisée, surtout quand on a des délais de 52 semaines pour se faire livrer une cargaison de H100. Pour cela, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, rencontrait Jensen Huang, PDG de NVIDIA !
Une rencontre avec le PDG de NVIDIA pour garantir l’approvisionnement en puces du Japon ?
Bien entendu, le but de cette rencontre était d’essayer de garantir l’approvisionnement du Japon en carte dédiée à l’IA. Comme nous vous le disions, les cartes de NVIDIA sont très, très demandées sur la scène internationale. La raison ? Le caméléon est quasiment le seul acteur à proposer du matériel performant pour ce domaine. Forcément, la demande est importante, les stocks peu abondants et délais de livraison importants.
Cependant, le Japon a pour volonté de soutenir ses propres entreprises afin de développer son secteur lié à l’IA. On parle ici de grosses entreprises comme NEC, NTT ou Sakura Internet par exemple. Vous l’aurez compris, le but de la manœuvre est d’ouvrir ses propres centres de données de sorte à être indépendant sur ce sujet.
Pour cela, le pays s’en donne les moyens et passe son budget à $13,6 milliards. Une partie de cette somme sera investie dans l’acquisition de matériel NVIDIA. Une autre servira à convaincre les fondeurs de s’installer sur le sol nippon. On parle déjà d’un TSMC à Kobé ou de l’ouverture d’une nouvelle fab Rapidus à Hokkaido.
