En avril dernier, NVIDIA faisait face à un énième durcissement des sanctions à l’encontre de ses produits. Effectivement, le H20 était interdit à l’exportation et le caméléon devait obtenir une licence spéciale pour réussir à l’expédier à nouveau. Bref, tout ceci a eu des conséquences pour l’entreprise qui décidait d’exclure la Chine de ses prévisions de revenus. La concurrence sur ce secteur est devenue trop intense et sans la H20, la société ne pouvait pas rivaliser. Toutefois, Jensen Huang, PDG de la société a réussi a négocier avec l’administration Trump avec succès afin d’obtenir cette licence. NVIDIA va de nouveau pouvoir expédier des H20 dans l’empire du Milieu !
Le H20 de NVIDIA exceptionnellement autorisé à retourner en Chine !
Bon, c’est une sacrée victoire pour NVIDIA ne nous le cachons pas. D’ailleurs, NVIDIA devrait pouvoir reprendre ses expéditions rapidement, le temps que la licence soit validée.
Cependant, ne nous emballons pas non plus puisque cette licence ne concerne que l’expédition de H20. En effet, les GPU les plus pointus comme les H200 voire même les H100 ne sont pas autorisés à l’export en Chine. Idem pour les nouvelles puces Blackwell les plus performantes. Pour rappel, le H20 est déjà une carte conforme avec les sanctions américaines, les anciennes pour le coup.
De plus, tout ceci devrait avoir un effet positif sur le bilan annuel de la société. Les verts annonçaient que le ban de leur H20 allait se chiffrer à quelques $5,5 milliards. La cause liée à des frais de gestion de stock et divers engagement d’achats et de réserve. On imagine que si NVIDIA ne peut pas honorer ses commandes, la société doit payer des frais de résiliation et d’annulation de commande.
Malgré tout, la question reste de savoir si le mal n’a pas déjà été fait. Le marché chinois reste très compliqué et la concurrence se durcit, notamment grâce à Huawei qui sait produire des GPU IA performants. De plus, contrairement à NVIDIA, ils n’ont pas de restriction sur la puissance de leur puce ou de leur bande passante mémoire. Bref, progressivement, les parts de marché du caméléon sont passées de 90% en 2021 à 50% actuellement.