La Russie fait partie des pays les plus sanctionnés au monde, notamment dans les secteurs technologiques. D’ailleurs, même pour les acteurs tiers, s’ils collaborent avec des entreprises russes jugées problématiques, le couperet tombe, on a bien vu ce qu’il s’est passé avec DeepCool. Bref, c’est dans ce contexte que le pays tente de développer une industrie de semi-conducteur 100% maison. D’ailleurs, le pays a franchi le cap des 350 nm !
La Russie capable de produire des puces en 350 nm !
Entre avoir la capacité de concevoir des puces informatiques et d’en maîtriser la production de A à Z, il y a un monde d’écart. Certes, les russes conçoivent déjà des processeurs, les fameux Baikal-S, mais la production est assurée à l’étranger. Ici, on parle de développer des machines permettant de graver soit même ses puces et c’est ce qu’a accompli le Zelenograd Nanotechnology Center en collaboration avec l’entreprise biélorusse Planar.
Dans les grandes lignes, ces derniers sont parvenus à maîtriser la gravure en 350 nm via un système au laser. L’ensemble vient donc graver la surface du wafer en silicium via un système de résine photosensible. La forme du circuit sera établie via un photomasque. Il ne reste plus qu’à retirer chimiquement la résine pour avoir des puces fonctionnelles.
Bref, si certains ricanent, c’est une avancée majeure pour un pays qui n’a pas vraiment d’industrie tournée vers les semi-conducteurs. Par ailleurs, précisons que le 350 nm est une technologie vieille d’il y a une trentaine d’années. Pour se faire une idée, les Pentium II exploitaient ce type de gravure. Mais il faut un début à tout et rattraper l’occident ne se fera pas en deux semaines. Rappelons que TSMC est actuellement capable de sortir des puces gravées 3 nm avec des recherches allant actuellement vers le 2 nm.
Du côté de la Chine, la concurrence est également féroce puisque SMIC devrait compléter le développement de son 5 nm cette année. Pour ce qui est de la suite des événement, nous apprenons que la Russie vise le 130 nm pour 2026. Affaire à suivre.
PS : il ne s’agit pas d’un poisson, l’article de Tom’s Hardware date du 29 mars.


