La période actuelle aura au moins un mérite: elle a pu faire comprendre à certaines de nos élites, notre dépendance aux semi-conducteurs venus d’Asie. Cette situation qui ne date pas d’hier, semble maintenant préoccuper au plus haut point les instances européennes.
Thierry Breton, commissaire européen, chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace ( rien que ça ), a multiplié les déclarations d’intentions ces derniers jours sur le sujet.
L’Europe cherche des alliances, Intel des financements
Du pain béni pour le nouveau directeur général d’Intel, Pat Gelsinger, qui a donc profité de l’occasion pour proposer ses services en échange de subventions lors d’un entretien qui s’est déroulé ces dernières heures à Bruxelles. En effet, le dirigeant d’Intel, qui effectue sa première tournée en Europe, est venu confirmer que son entreprise cherche un emplacement pour une usine sur le Vieux continent.
Quelques jours plus tôt, c’est Stéphane Nègre, président d’Intel France qui affirmait au cours d’un entretien chez nos confrères des Numériques, que la France était un candidat tout à fait crédible pour accueillir une Fab…
Messieurs les allemands tirez les premiers…
Pourtant, il semble ( encore une fois ) que l’Allemagne soit le pays en vue pour cette implantation. Tout du moins si on analyse les étapes de la visite de Pat Gelsinger ces dernières heures. Il aurait ainsi rencontré avant de voir Thierry Breton, le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier, les dirigeants des constructeurs automobiles BMW et Volkswagen ainsi que ceux de l’opérateur télécoms Deutsche Telekom.
Une enveloppe de 8 milliards d’Euros sollicitée
Pour motiver un peu plus sa réflexion, le dirigeant d’Intel est enfin passé à Bruxelles pour terminer sa visite ( et faire les poches de l’Europe ) avec une idée bien précise :
« Ce que nous demandons aux gouvernements américain et européen, c’est de permettre qu’il (le projet) soit compétitif pour nous ici par rapport à l’Asie », a déclaré Pat Gelsinger dans un entretien à la presse, confirmant par la même occasion que l’Allemagne serait une destination appropriée pour une usine européenne.
Il ne faut cependant pas oublier que lors de sa première prise de parole, Gelsinger a mis en avant le lancement d’une nouvelle activité « Intel Foundry Services« . C’est sans doute ce volet qui est susceptible d’intéresser l’industrie automobile frappée elle aussi par la pénurie mondiale de composants électroniques. Dans ce contexte, plus tôt en Avril, Intel avait laissé entendre qu’il pourrait se poser en sauveur en produisant les puces électroniques des constructeurs dans ses usines à très court terme. Les sites en Israël ou en Irlande sont potentiellement candidats, et non pas dans une nouvelle usine. Les puces destinées à l’industrie automobile ne nécessitant pas impérativement l’utilisation des process de gravure les plus avancés.
Dans un monde idéal, une association avec Intel pourrait permettre aux consommateurs et à l’industrie européenne d’accéder à une certaine indépendance avec une production locale…Mais ça c’est dans un monde idéal.
Ou autrement dit on abandonne notre industrie (on en a encore) aux Américains…
et du coup si l »Europe file 8Mds à Intel, les cpu seront – chers en Europe ou nous citoyens et consommateurs on va payer 2 fois nos cpu (1 fois en subvention et 1 fois à la caisse plein pots?) et les 8Mds c’est cadeau?
ce qui me dérange c’est qu’on file rien a AMD que sa soit au USA ou en Europe
ou du moins jamais rien vu passer pourtant c’est quand même grâce a amd si intel a décider de faire des 8 coeur ><><
et que la guerre des prix on repris
probablement parce qu’AMD n’est pas un fondeur 😉 il reste l’usine de GloFlo en Allemagne en 28nm… GloFlo et l’EU se tatent sur le montant du chèque pour une usine en 14nm… et à nous les Ryzen 2600 et 2700x pour 100/150e, Youpiii 🙂 !