Fut un temps, Asetek était absolument partout dans le hardware PC. Effectivement, l’entreprise servait d’OEM à plein de marques comme Corsair, NZXT, Thermaltake, Phanteks, etc., etc. Il faut dire qu’Asetek a particulièrement bien protégé sa propriété intellectuelle, appliquant des brevets sur la conception des kits watercooling tout-en-un.
Mais depuis un certain temps, la société va mal. On peut citer un cours en bourse au ras de pâquerette, d’ailleurs il était question de vendre la partie refroidissement liquide de la société. Puis une petite lueur d’espoir apparaissait dans les ténèbres avec l’annonce d’une nouvelle pompe et d’un partenariat avec Antec. Puis les Chinois de CQXA arrivent, mettent du cash sur la table, tellement que personne ne la refuse !
CQXA rachète Asetek à hauteur de $85 millions !
Dans les grandes lignes, le cours en bourse de la firme danoise n’est pas au beau fixe puisque l’action se négocie $0,13 (0,82 couronne danoise). Mais le groupe chinois est prêt à payer 110% le cours de l’action pour racheter l’entreprise. Ainsi, CQXA, une holding dont la société mère est Suzhou Chunqi, rachètera 90% des actions de l’entreprise pour un montant de 547,4 millions de couronnes danoises soit environ $85 millions… Si la société obtient l’accord de l’Autoritié danoise de supervision financière.
Dans les faits, lorsque l’offre a été formulée, les actionnaires majeurs de la société ont accepté à l’unanimité. Pour finir, si l’offre aboutit, la radiation d’Asetek du Nasdaq de Copenhague sera également demandée.
Bref, triste fin pour Asetek qui s’est retrouvé en position difficile suite à l’expiration de brevets cruciaux pour son activité. Dès lors, l’entreprise n’a pas su résister à la concurrence et a perdu, progressivement des clients clés. On pense à Corsair (ça date) par exemple qui est parti chez CoolIt, idem pour NZXT (plus récent). On peut citer Apaltek qui est un OEM très agressif sur les prix également.
Avec ce rachat, l’Europe perd une entreprise qui avait du potentiel. Spécialisée dans les systèmes de refroidissement liquide, la société aurait pu insister dans le secteur des serveurs, secteur en plein boom grâce à l’IA. Au lieu de ça, c’est la Chine qui profitera des compétences techniques et technologiques de la société. Asetek est aussi présent dans le SimRacing mais on ne sait pas encore si l’opération comprend cette partie de l’entreprise.


