[LN2] MSI Creator TRX40 et Threadripper 3970X

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Dernièrement, nous vous avons proposé le test de la carte mère Creator TRX40 de chez MSI. Lors de ce test, nous l’avions associé à un processeur Threadripper 3970X disposant de 32 cœurs. L’occasion de disposer de cette configuration était trop belle pour ne pas réaliser une série de tests sous azote liquide ! Cet article a donc pour but de vous faire part des résultats obtenus lors de cette première sessions sous LN2 avec la Creator TRX40 et le Threadripper.

 

Avant toute chose, j’ai été confronté dans un premier temps à un souci avec la mémoire. Malgré une fréquence de 3600 MHz en 14-14-14-28-1T et un FCLK à 1600 MHz, le ratio UCLK 1:1 n’a jamais été pris en compte me laissant avec un 1:2, pénalisant pour les scores. N’ayant pas trouvé de solutions rapidement et histoire de ne pas perdre de temps, je me suis concentré sur l’overclocking du Threadripper 3970X. Voici donc en détails la configuration utilisée pour ces tests sous froid :

  • Carte mère : MSI Creator TRX40
  • Processeur : Threadripper 3970X
  • Mémoire : 32 GB Corsair Dominator Platinum RGB 4266 MHz C19
  • Carte graphique : MSI GT710
  • Système de refroidissement : godet Kingpin Cooling T-Rex
  • SSD : Samsung 970 EVOplus M.2
  • Alimentation : Super Flower 1600W
  • Système d’exploitation : Windows 10 64 bits (version 1909)

 

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Étape 1 : une bonne isolation

Qui dit test sous azote liquide, dit d’office, une bonne isolation de la carte mère et des composants sensibles. Pour ce test, l’isolation va se concentrer autour du socket ainsi que des premiers slots mémoires. L’idée est d’éviter au maximum l’apparition de condensation. Il existe plusieurs techniques d’isolation, mais dans mon cas, j’ai aujourd’hui utilisé principalement de la gomme à fusain.

Étape 2 : un godet CPU

Les plus connus à l’heure actuelle sont sans aucun doute ceux réalisés par Kingpin Cooling. C’est d’ailleurs le modèle T-Rex que j’ai utilisé durant les tests dont le prix est affiché à 329 $. C’est un budget assez conséquent, mais sachez qu’il est possible de trouver des godets d’occasion à partir d’une centaine d’euros. Les différents modèles se distinguent par leur inertie, leur tenue en charge, leur masse ou la conception du circuit interne (maze).

Étape 3 : l’azote liquide

Livraison d'azote liquideL’élément indispensable pour l’overclocking extrême ! Le prix de l’azote liquide varie d’un distributeur à l’autre et peut se monnayer de 1 à 8 euros le litre. N’oubliez pas que vous aurez aussi besoin d’un dewar afin de le conserver. Il est déjà aussi possible de bien s’amuser avec de la glace carbonique. Comme plusieurs d’entre vous semble vraiment intéresser, je vais me procurer une dizaine de kilos afin de réaliser un petit tuto sur son utilisation.

Personnellement je m’en procure chez Flandres Azote qui a une couverture de distribution assez large sur la Belgique et le nord de la France.

Étape 4 : c’est parti !

Bon, assez parlé, il est temps de se lancer. Pour rappel, sous watercooling, j’ai pu pousser le Threadripper 3970X à 4450 MHz pour une tension de 1.425 volt et obtenir un score de 8462 points à Cinebench R15. Sous LN2, les affaires ont plutôt mal commencé, puisque je me suis retrouvé confronté à un problème avec la mémoire. Malgré une fréquence de 3600 MHz, il m’a été impossible d’avoir un ration 1:1, ce qui a pénalisé mes résultats. Ceux-ci se sont donc déroulés à 3600 MHz 14-14-14-28-1T (FCLK à 1600 MHz).

Sous LN2, je suis parti d’une fréquence de 4.5 GHz pour le Threadripper avec une tension de 1.45 volt et une température de -50°C sur la Creator TRX40. Voici un tableau vous indiquant les différents fréquences, tensions, résultats et température lors du benchmark.

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Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, la carte souffre d’un « cold boot ». Il s’agit d’une température au-delà de laquelle la carte mère refuse de démarrer. Dans mon cas, cette température s’est située aux alentours de -105°C. Si la température est plus basse, il faut réchauffer le godet afin que la carte mère puisse booter.

Je n’ai d’ailleurs pas pu non plus bencher « full pot ». C’est-à-dire, descendre à la température maximal permise par l’azote et ainsi pouvoir remplir complètement le godet. Le Threadripper rencontre un « cold bug » vers -180°C. Celui-ci se manifeste par un écran figé et l’obligation de redémarrer la configuration. Si celle-ci accepte un reset, ouf, je ne suis pas obligé de réchauffer le godet à -105°C, si par contre, je dois éteindre ou passer par le bios, il faut redescendre à la température de -105°C.

Les scores obtenus au final :

J’ai pu passer les benchs ci-dessous à 5300/5350 MHz avec une tension de 1.65 v et une température de -175°C. Au niveau de la consommation, j’ai du utiliser plus ou moins 12 à 15 litres d’azote. Voici les différents scores obtenus à Cinebench R11.5, Cinebench R15, Cinebench R20 et Wprime 1024.

Le mot de la fin :

Très satisfait de ce premier passage sous LN2 avec ce Threadripper 3970X combiné avec la MSI Creator TRX40 ! Je vais me pencher sur les problèmes de mémoire avant de relancer une seconde série de tests sous froid. Je vous tiendrais informé de l’évolution des scores via le post ouvert sur notre forum.

N’hésitez pas à nous poser vos questions si certaines zones d’ombre subsistent ou si vous désirez avoir plus d’informations sur certains éléments. Merci à MSI France pour son support lors de ces tests sous froid.

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