Comme vous le savez, ces derniers jours, j’ai l’occasion de tester la MSI RTX 5090 Suprim SOC et l’alimentation MSI MEG AI1600T PCIe 5. Évidemment, j’ai déjà lancé une batterie de tests, et les premières impressions sont prometteuses. Mais avant de vous livrer les reviews complètes, j’aimerais faire un point sur l’évolution des cartes graphiques. Si les performances ne cessent d’augmenter avec les RTX 5000, on constate aussi une tendance au verrouillage, avec des restrictions de plus en plus strictes sur l’overclocking. Les passionnés ont de moins en moins de liberté pour exploiter pleinement leur matériel. La question se pose alors : jusqu’où cette tendance va-t-elle nous mener ?
Des changements :
Je suis en pleine phase de test sur une nouvelle génération de carte graphique et découvre les évolutions qu’elle apporte. Avec cette nouvelle génération, la GDDR7 remplace la GDDR6X, entraînant un changement de comportement, une hausse des performances, mais aussi des modifications dans les possibilités d’overclocking de la mémoire. Côté cœur, peu de différences avec les RTX 4000 : l’architecture et le procédé de fabrication restent similaires.
Je ne parle pas ici des technologies embarquées qui boostent considérablement cette carte, que ce soit en gaming ou pour les tâches professionnelles.
Les cartes graphiques de cette génération sont plus plug and play que jamais. NVIDIA a en effet imposé davantage de limitations à ses puces, réduisant ainsi la liberté de modification de ses partenaires, comme MSI.
Des limitations logiciels ?
On parle ici d’une carte graphique avec un PL bloqué (Power Limit), c’est-à-dire une consommation maximale en watts qui reste limitée, comme sur toutes les cartes graphiques de cette génération. Cela signifie que dans Afterburner, même si vous utilisez une carte custom – une version modifiée par un fabricant comme MSI, avec un PCB (circuit imprimé) et un système de refroidissement différents du modèle de référence NVIDIA, vous resterez soumis à cette limite de consommation. Contrairement aux générations précédentes, il n’est plus possible de l’ajuster, que vous ayez un modèle ultra haut de gamme ou entrée de gamme.
Le Power Limit de cette carte graphique, comme celui de ses concurrentes, est verrouillé à 600 watts au niveau du BIOS, et aucun logiciel ne permet de le modifier. Cela correspond à sa consommation maximale. On constate également un blocage de la tension maximale, ainsi que d’autres restrictions, limitant encore davantage les possibilités d’overclocking. Ces contraintes viennent s’ajouter à celles du Power Limit, réduisant encore plus la liberté d’overcloking pour les passionnés et overclockers.
Aussi matériels ?
Au-delà des limitations logicielles, on observe aussi des restrictions matérielles, notamment au niveau des PCB de ces cartes graphiques. Cette tendance existe depuis un moment, mais elle s’accentue encore avec les RTX 5000. Les fabricants comme MSI ont désormais moins de liberté pour modifier la conception des cartes NVIDIA, ce qui se traduit par des PCB plus standardisés.
Bien sûr, il y a toujours une différence notable entre une carte d’entrée de gamme et un modèle haut de gamme, mais les marges de manœuvre pour l’overclocking sur les modèles premium se réduisent progressivement. Là où les versions haut de gamme permettaient autrefois des optimisations poussées, elles sont aujourd’hui davantage limitées, laissant moins de place aux passionnés pour exploiter tout leur potentiel.
Pourquoi ?
Depuis plusieurs générations, NVIDIA cherche à restreindre de plus en plus les modifications apportées à ses cartes et la liberté laissée aux fabricants. Depuis les RTX 2000, ces limitations sont devenues visibles et se sont accentuées au fil du temps. L’overclocking, autrefois plus accessible, devient de plus en plus difficile et limité, au point que l’on peut se demander s’il ne touche pas à sa fin sur les cartes graphiques.
On peut alors se demander pourquoi NVIDIA adopte cette stratégie. Pour moi, plusieurs objectifs se dessinent. Tout d’abord, il s’agit sans doute d’une volonté d’améliorer la fiabilité des cartes graphiques. En limitant les marges de manœuvre des fabricants, notamment sur la conception matérielle et les BIOS, NVIDIA s’assure que les cartes respectent des standards plus stricts. Moins de liberté signifie moins de risques liés à des modifications excessives, garantissant ainsi des performances maîtrisées et une durée de vie plus importante, sans pousser le matériel au-delà de ses limites d’origine.
Il y a aussi une autre raison à ces restrictions : éviter que les différentes gammes ne se chevauchent trop. Un overclocking trop efficace pourrait permettre à une carte de gamme inférieure de rattraper ou de se rapprocher en performances d’un modèle haut de gamme, ce qui nuirait à la segmentation produit établie par NVIDIA.
NVIDIA n’est pas le seul concerné !
Eh oui, NVIDIA n’est pas le seul à suivre cette tendance. AMD a également imposé des restrictions sur l’overclocking, notamment depuis la série RX 7000. Par exemple, l’utilisation de logiciels comme More Power Tool, qui permettait d’avoir un contrôle total sur la carte, est désormais bloquée, limitant ainsi considérablement les possibilités d’overcloking.
Les processeurs sont également touchés par ces limitations, bien que dans une moindre mesure par rapport aux cartes graphiques. Si certaines marges de manœuvre restent possibles, notamment en overclocking, on observe tout de même une tendance au verrouillage progressif, avec des restrictions sur les tensions, les fréquences et la gestion de la consommation énergétique.
Merci, article très intéressant et bien écrit !
Pour que nous achetons la génération suivante.
Le blocage de la 5090 et de la 7900 XTX peut s’expliquer très facilement : dans les 2 cas les Watts maximum correspondent à la limite des câbles branchés dessus 😀
Je parle d’overclocking. Autrefois, il était possible de dépasser les limites imposées. Par exemple, la RTX 4090 GALAX HOF disposait d’un BIOS permettant d’atteindre 666 Watt, ou d’autres modèles de bios 1000 Watt. Et les RTX 3000, etc, pouvait voir ses limites repoussées grâce à un BIOS modifié. Il existait toujours des moyens de contournement. Mais aujourd’hui, cela est devenu quasiment impossible, car NVIDIA n’autorise plus les BIOS personnalisés, comme je l’ai expliqué.
My bad je pensais que l’on parlait d’overclocking que tout le monde peut réaliser chez soi pas d’overclocking extrême
Tu n’est pas obligé de faire d’overcloking extrême pour avoir un bios custom par exemple
Je connais des gens avec des bios modifié en usage daily qui permet de pousser un peu que le bios d’origine
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