Test : Gigabyte Aorus GTX 1080 Ti Xtreme Edition

La carte :

Nous avions déjà aimé la GTX 1080 d’Aorus, donc forcément le coup de cœur est toujours là. Comme nous l’avions déjà mentionné, l’ensemble respire la sérénité : gros ventirad, belle ventilation, backplate imposante, du RGB sur toutes les faces … Cette GTX 1080 Ti Extreme Edition envoie du lourd visuellement.

Ce poids lourd donc mesure 293 mm de long, 142 mm de haut et 55 mm de profondeur. Prévoyez donc de la place dans votre boitier, le mastodonte en aura besoin !

Architecture :

Contrairement à la GTX 1080, cette GTX 1080 Ti utilise le GP102. Le GP102 est grossièrement un GP104 +50%. On retrouve donc 6 GPC, abritant 30 SMM (et donc 3840 SP et 240 TMU). On retrouve 12 groupes de 8 ROPs ainsi que 6 contrôleurs mémoire double canal, pour un bus total large de 6×64 bits donc 384 bits. Chaque contrôleur mémoire est connecté à 2 puces, donc 12 puces mémoires.

Par contre, ce GPU est castré dans le cas de la GTX 1080 Ti. De la même manière que la Titan X, 2 SMM (donc 256 SP et 16 TMU) sont désactivés. De plus, la GTX 1080 Ti a le droit à une castration supplémentaire par rapport à la Titan X. En effet, un canal d’un contrôleur mémoire est désactivé (le bus est donc amputé de 32 bits). De manière parallèle, un groupe de ROP (celui alimentant la puce mémoire castrée) est désactivé, on perd donc 8 ROPs supplémentaires.

Malgré cette castration à tous les niveaux par rapport au GPU entier, nous retrouvons un GPU qui est bien plus conséquent que celui de la GTX 1080. On retrouve par exemple 40 % d’unités de calcul supplémentaires.

Spécifications techniques :

Un petit état des lieux des caractéristiques ne fera pas de mal, en comparaison bien sûr avec d’autres cartes :

Nous voyons ici à quel point la GTX 1080 Ti est supérieure à la GTX 1080 sur le papier : on passe de 8.8 TFLOPs à 11.3 TFLOPs. De son côté le débit de triangle passe de 277 à 354 GTri/s, le débit de Texel de 277 à 354 Gtex/s et enfin le débit de pixel de 111 à 139 Gpix/s. Si on garde le meilleur pour  la fin, la bande passante passe de 320 à 484 Go/s (merci la RAM à 11 Gbs) !

Notre GTX 1080 Ti Extrem Edition d’Aorus propose une fréquence significativement supérieure, en dépassant les 1700 MHz (+120 MHz environ par rapport à la fréquence de base). L’ensemble dépasse alors les 12 TFLOPs.

Comparée à la Titan X, la GTX 1080 Ti fait un chouilla mieux sur les débits de FMA, de Triangle et de Texel. Elle propose en effet le même nombre d’unités, mais une fréquence légèrement supérieure qui lui permet de prendre un peu d’avance. Par contre, la fréquence ne permet pas de compenser la perte de 8 ROPs pour le débit de pixels : la GTX 1080 Ti est alors en dessous de la Titan X. Il en est de même pour la bande passante mémoire : les 11 Gbs ne permettent pas d’atteindre les 480 Go/s de la Titan X et son bus à pleine capacité.

La GTX 1080 Ti Extreme Edition d’Aorus met tout le monde d’accord avec son overclocking d’usine de quasiment 140 MHz. En effet, sa fréquence est clairement supérieure à celle de la Titan X. Ainsi, même avec 8 ROPs de moins, elle garde un débit de Pixel supérieur, tandis que sur tous les autres débits, elle dépasse clairement la Titan X. Seule la bande passante ne bouge pas par rapport à la GTX 1080 Ti FE.

Enfin, la Titan X a été remplacée par la Titan Xp. Le GPU est complet et la fréquence monte légèrement. Ainsi, la Titan Xp se retrouve sans problème (à un pouillème près) au niveau de la GTX 1080 Ti overclockée que l’on teste aujourd’hui sur les débits FMA, de Texel et de triangles. Elle la dépasse même d’une courte tête sur le débit de pixels. Enfin, la bande passante s’envole, grâce à sa fréquence de 11.4 Gbs et son bus  de 384 bits. Elle atteint alors quasiment 550 Go/s, de quoi dépasser même la Fury X et ses 512 Go/s, détentrice du record des Mono-GPU grâce à sa HBM.

La GDDR5x passe quant à elle de 1375 à 1404 MHz, tandis qu’en pratique le GPU tourne déjà à plus de 2 GHz !

Vous pouvez retrouver ces spécifications avec le logiciel GPU-Z :

Connectiques :

Rien de nouveau à vous apprendre sur la connectique. Nous avons toujours les deux connecteurs de type HB Bridge pour le SLI, donc pas de 3-Way ni de 4-Way SLI.

Pour fournir l’énergie nécessaire, AORUS a opté pour un double connecteur 8 broches, on n’en attendait pas moins pour fournir ce qu’il faut au GP102.

Pour les sorties vidéos, nous avons le droit à :

• 1x Dual-link DVI-D
• 3x HDMI-2.0b
• 3x Display Port-1.4

Mode VR : 3 x DP, 3 x HDMI
Mode standard : 1 x Dual-link DVI-D, 3 x DP1.4, 1 x HDMI 2.0b

La connectique est complète donc, avec les avantages de chacune d’elles. Le DVI-D pour une compatibilité avec les écrans pas tout récents, le HDMI 2.0b pour de la 4K en 60 fps, et le must de tout, le Display Port et sa résolution maximale de 7680 x 4320 en 60FPS.

Par contre, comme toujours, plus de DVI-I, il faudra se contenter de DVI-D. Impossible donc de câbler son écran VGA, à moins de passer par un convertisseur et non un adaptateur.

Vous pouvez avoir à cette adresse plus de détails sur ce que permettent les connectiques.

Refroidissement :

Très peu de changements ont été effectués par rapport à la version GTX 1080.

Le GPU est en contact direct avec une énorme base en cuivre. Les puces mémoires sont également refroidies par ce même bloc. 6 Heatpipes prennent le relais pour transférer l’énergie accumulée vers les radiateurs en aluminium. Le bloc en aluminium permettra le dégagement des calories des étages d’alimentation.

Petite « nouveauté », deux / trois pads thermiques apparaissent sur l’arrière du radiateur pour refroidir les étages d’alimentation supplémentaires.

La backplate en aluminium est toujours spécifique avec cet insert en cuivre pour une meilleure dissipation. Le contact se fait avec le PCB au niveau des étages d’alimentation, comme d’habitude à l’aide de pads thermiques.

L’objectif, toujours plus de dissipation, pour toujours plus de performances.

Enfin, l’ensemble est refroidi par 3 ventilateurs de 100 mm. Le ventilateur du milieu tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, alors que les deux aux extrémités brassent l’air dans l’autre sens.