Il y a quelques semaines certaines voix au sein des médias US révélaient que le site tech CNET avait recours à une IA pour générer automatiquement du contenu tous les matins. Ce qui a étonné dès le début c’est que ces publications quotidiennes parlaient de taux hypothécaires. Un contenu qui semble hors de propos sur un site proposant des avis sur du matériel tech et informatique. Mais pour la société mère de CNET, Red Ventures, ce contenu optimisé pour le référencement est l’essentiel. En effet, le principe est simple : publier du contenu conçu pour être bien classé par Google pour les requêtes, puis monétiser ce trafic avec des liens d’affiliation lucratifs. Grace à l’IA, CNET a donc pour objectif de saturer l’algorithme de recherche Google de contenu, de réduire le coût de la création du dit contenu et au final d’augmenter le profit généré par chaque clic. Mais depuis cette « révélation », la maison mère de ce média a décidé de passer à la vitesse supérieure…Car pour mieux réduire les coûts, il faut indiscutablement supprimer l’humain.
Quand l’IA remplace la rédaction…
D’après The Verge, l’entreprise qui chapote CNET vient de procéder à des licenciements massifs. Leurs sources indiquent que les licenciements toucheraient environ 10% de la rédaction. Faut-il juste se focaliser sur CNET et se dire que nous sommes tous très loin de ce problème ? En réalité non. La presse tech en général a pris depuis longtemps de mauvaises habitudes. Celles de reprendre les communiqués de presse et les reviewer guides que fournissent les marques à la sortie d’un nouveau produit en paraphrasant. Dans ces conditions, pourquoi avoir recours à un humain ? Une IA collectera des centaines d’articles et pourra les réécrire pour qu’ils ressemblent à un contenu unique en quelques secondes. Un rédacteur supervise le tout et voilà…Allons jusqu’au bout, certains le font déjà, il suffit juste de mettre en rapport la quantité de contenu publiée quotidiennement par quelques médias et la taille de leur équipe pour comprendre. Le faible coût et la facilité avec laquelle ces outils peuvent générer du contenu ont conduit certains à prédire que le phénomène aller rapidement polluer les résultats des moteurs de recherche et les réseaux sociaux avec du texte conçu uniquement pour pousser quelqu’un vers un produit ou un site Web spécifique. Quand certains qualifient un titre accrocheur (et ça nous arrive parfois) de « Pute à clic », il va falloir rapidement qu’ils adaptent leur vocabulaire…
Il était temps… :¬(