Test : MSI GTX 1070 GAMING X

La carte :

Allez allez, remettons-nous au travail, secouons-nous un peut ! Comme nous l’avons fait remarquer tout à l’heure, la GTX 1070 GAMING X reprend ce bon vieux ramage de la GTX 970 GAMING, mais en mieux. Le design est plus incisif, plus agressif. Et surtout on a le droit au saint Graal, le RGB (« des effets de lumière pour plus de style » dixit MSI), même le logo MSI y a le droit, la grande classe.

Allez, passons aux choses sérieuses s’il vous plait. On retrouve des dimensions plus correctes  ici (rappelez-vous la GTX 1080 ZOTAC AMP! EXTREME). La carte mesure donc 279 mm de long pour 140 mm de haut et 42 mm de profondeur pour 1.1 kg (la 1080 est identique).

Architecture :

Vous pouvez retrouver ici le détail du GPU GP104.

Alors que la GTX 1080 utilisait la pleine capacité du GP104, la GTX 1070 se voit amputée d’un GPC (Graphic Processing Cluster) sur les 4 présents. Cela engendre donc la perte de 5 SMM (donc 640 CUDA Core et 40 TMU). Au final, le GPU passe à 1920 processeurs de flux, ce qui correspond à une GTX 1080 bien castrée.

Nous avons néanmoins toujours 64 ROPs et 4 contrôleurs mémoires en 64 bits. Ceux-ci n’ont pas été désactivés, et heureusement.

Spécifications techniques :

Passons maintenant à l’ensemble des spécifications techniques de la carte :

Ici nous avons une GTX 1070 légèrement overclockée par rapport au modèle de base. En effet, le GPU gagne 114 MHz (en passant de 1733 à 1797 MHz en Boost) tandis que la VRAM ne bouge pas et reste à ses 8000 MHz.

Passons maintenant aux spécifications et aux puissances théoriques. La fréquence légèrement plus élevée de la Gaming X lui permet de frôler les 7 TFlops. C’est bien plus que les 4 TFlops que la GTX 970 qu’elle remplace, et même plus que les 6.2 TFlops de la GTX 980 Ti, le très haut de gamme de la génération précédente. La R9 Fury X était la reine de la génération 2015 en termes de puissance FMA théorique, avec 8.6 TFlops au compteur. La GTX 1070 ne la dépasse pas, mais la GTX 1080 oui.

Pour la puissance 64b, rien de nouveau sur le soleil, c’est très mauvais. Même la R9 Fury X, pourtant très passable avec ses 530 GFlops dépasse de loin les nouvelles nVidia. Du côté de la puissance au niveau des Texels, la GTX 1070 est très efficace : malgré son faible nombre de TMU (120), elle dépasse la GTX 980 Ti et ses 176 TMU. Vive la haute fréquence.

La R9 Fury X était la reine du domaine, aidée qu’elle était par la présence de 256 TMU. Elle aussi est dépassée par la GTX 1080 sur ce point, mais pas par la GTX 1070. La GTX 970 est bien sûr un bon cran en dessous.

En termes de puissance de génération de triangles, la GTX 1080 ExOC atteint les 5 GTri/s, soit bien plus que les 4 Gtri/s de la GTX 970 qu’elle remplace. Ceci la place au niveau de la GTX 980 sur ce point, et donc en dessous de la GTX 980 Ti. La R9 Fury X est largué sur ce point-là, car elle ne peut générer que 4 triangles par cycle et possède une fréquence trop faible. Le constat est identique pour la capacité de traitement des pixels. La GTX 1070 a en effet autant de ROPs que la GTX 980 ou que la R9 Fury X, mais sa très haute fréquence lui donne un net avantage, lui permettant de se placer légèrement au-dessus de la GTX 980 Ti, pourtant équipée 96 ROPs.

Pour la bande passante mémoire, les 8 GHz que la dernière génération de G-DDR5 permet d’atteindre lui permettent de dépasser les 250 Go/s. La GTX 970 est donc dépassée. La GTX 980 Ti reste légèrement au-dessus, aidée par son bus 384 bits (lui assurant 336 Go/s). La R9 Fury X est bien sûr hors compétition avec sa HBM en 512 Go/s.

Sur le plan tarifaire, la GTX 1070 Gaming X est vendue 540 €, c’est un prix bien supérieur que le prix d’appel de 420 € pour les custom. C’est d’ailleurs aussi bien supérieur au prix de la GTX 970 à sa sortie (environ 150 € d’écart). Cette dernière est d’ailleurs bradée actuellement sous les 300€, tandis que la GTX 980 Ti se trouve facilement à moins de 500 € en cherchant bien, soit un prix identique à celui de la GTX 1070 FE.

Nous retrouvons toutes les données sur cette capture d’écran de GPU-Z ci dessous :

Connectiques :

Contrairement aux GTX 1060 nVidia nous laisse la possibilité d’user du SLI en 2-Way. Comme toujours sur PASCAL, la connectique SLI est de type HB Bridge. Il utilise donc une double connectique, d’où la limite au SLI de 2 cartes.

Pour l’alimentation, pas de chichi chez MSI, la marque opte pour un combo 6+8 broches. D’ailleurs, la marque communique sur une consommation de 150 watts et recommande une alimentation de 500 watts minimum. Attention toutefois au reste de votre configuration, restez homogène !

Concernant les sorties, nous retrouvons :

• 1 x DL-DVI-D
• 3 x Display Port 1.4 (4K @60Hz)
• 1 x HDMI 2.0b (4K @60Hz)

La connectique est complète et l’apparition du DP 1.4 et du HDMI 2.0b sera bien plus agréable pour les hautes résolutions. Mais comme les cartes de générations précédentes, nous déplorons la disparition du RAM-DAC, empêchant toute sortie analogique sur la carte. Adieu le DVI-I, il faudra se contenter de DVI-D. Impossible donc de câbler son écran VGA, à moins de passer par un convertisseur (et non un adaptateur, la différence étant souvent le prix).

Notez qu’il est possible de gérer 4 écrans simultanément.

Vous pouvez avoir à cette adresse plus de détails sur ce que permettent les connectiques.

Refroidissement :

Il est essentiel que le système de refroidissement soit performant. Pour rappel, si les températures sont trop hautes, le GPU throttle comme un fou, la fréquence de la carte chute et donc les performances sont impactées.

Comme toujours sur les cartes graphiques, les constructeurs optent pour le combo ventilateur/caloducs. Le Twin Frozr VI ne déroge pas à la règle. La base est en cuivre nickelé pour éviter l’oxydation. Cette dernière capte la chaleur du GP104 pour la transférer vers les 5 caloducs (quatre de 6 mm plus un de 8mm). Le Twin Frozr VI s’occupe uniquement du GPU, le reste étant refroidi de façon séparée.

Chose souvent décriée par les utilisateurs, la pâte thermique. Et selon MSI, cette dernière est de première qualité. C’est un point important, car celle-ci est la base même d’une bonne gestion du refroidissement.

Les ventilateurs utilisés sont les Torx 2.0 de la marque. Ils sont posés sur roulement à double rangée de billes. L’orientation des pales permet de maximiser les flux d’air, 22% en plus selon MSI.

Enfin la carte est semi-passive grâce au mode Zero Frozr. Ainsi, la ventilation s’arrête si le GPU est en dessous des 60°C et reprend quand elle les dépasse.