Après le lancement en demi-teinte de Stadia par Google l’année dernière et l’arrivée du xCloud de Microsoft sur Android à la fin de l’été, c’est maintenant au tour d’Amazon de lancer son propre service de « Cloud Gaming », Luna.
On ne fera pas ici l’état des lieux du jeu en streaming ou une énième spéculation sur l’avenir du cloud gaming. L’année dernière, beaucoup de spécialistes annonçaient la fin du monde hardware avec l’arrivée de Stadia…Nous venons de disserter depuis plus d’une semaine sur une génération de cartes graphiques à plus de 1500€.
Ce qui nous intéresse dans ce cas précis c’est ce qu’il y a derrière l’offre d’Amazon car la communication a été relativement faible sur le sujet.
Le hardware de l’offre Amazon
- Des serveurs sous Windows
La première surprise de l’offre Amazon c’est que ses serveurs tournent sur Windows. Un choix qui peut surprendre mais qui donne un certain avantage à Luna : les développeurs vont pouvoir facilement et rapidement porter leurs titres. C’est probablement en partie la raison pour laquelle Amazon a déjà plus de 100 jeux prêts pour son service. En outre, ce support Windows permet également à des éditeurs comme Ubisoft d’héberger leurs propres services numériques (Uplay) sur la plate-forme Luna d’Amazon.
- Intel et Nvidia pour le cœur des serveurs
Amazon a confirmé que l’offre Luna tournerait sur des instances EC2 G4. Amazon n’a donc pas cherché à innover ou à monter une structure dédiée; il a « juste » augmenté sa quantité d’instances AWS. Pour mémoire, les instances ECS G4 sont définis ainsi par le géant du Ecommerce :
Les instances G4 sont optimisées pour les déploiements d’applications d’apprentissage automatique (inférence), telles que la classification d’images, la détection d’objets, les moteurs de recommandation, la reconnaissance vocale automatisée et la traduction linguistique qui repoussent les limites de l’innovation et de la latence de l’IA.
Ces instances apportent également des performances élevées aux applications à forte intensité graphique, telles que les stations de travail graphiques distantes, le transcodage vidéo et la diffusion de jeux dans le cloud. Avec un accès aux stations de travail NVIDIA Quadro sans frais supplémentaires, les instances G4 sont la plate-forme cloud la plus rentable pour les stations de travail virtuelles.
Pour faire simple, nous parlons de serveurs équipés avec les GPU T4 de Nvidia et les processeurs Cascade Lake d’Intel. Le GPU T4 est sur une base Turing. Un seul GPU T4 (Amazon peut en utiliser plusieurs) fournit 8,1 téraflops de performances et prend en charge la technologie de raytracing DirectX de Microsoft.
Un choix suffisant pour du 1080P mais qui pourrait nécessiter une mise à jour quand il faudra proposer de la 4K. Sur le papier, le système est moins puissance que Stadia et ses GPU customs AMD…Dans les faits, il a pour lui la stabilité d’une architecture éprouvée et la possibilité d’y incorporer un catalogue rapidement significatif.
Reste maintenant à Amazon de convaincre les futurs utilisateurs et d’enclencher les complémentarités avec Twitch notamment et ses offres commerciales plus classiques.
Source : TheVerge
AH ! comme quoi le pentagone a bien fait de choisir windows pour ses serveurs aussi .